Août 26

« Tangographie »

« Tangographie »

Tarbes en tango s’achevant, je vous propose, en cette journée de clôture, une série intitulée « Tangographie » réalisée durant la semaine.

Photographier la sensualité du tango, c’est, dès l’abrazo, parvenir à capturer au bon moment l’émotion transmise entre les partenaires, y associer une lumière, des couleurs; saisir instantanément ce qui nous a frappé à la vue d’une figure brillamment exécutée.

Mais la danse, c’est avant tout le mouvement. Comment donc le rendre en photographie, qui est par essence l’art de figer ce que l’on a devant l’objectif ? Comment concilier l’image immobile avec l’exaltation du pas de danse savamment travaillé par les milongueros ?

Je tente une réponse avec « Tangographie » : le mariage du tango et de la photographie.

Il s’agit d’accompagner les danseurs depuis le bord de la piste, l’œil au viseur, l’appareil suivant leurs mouvements à la manière d’une esquisse de barrida, et laisser l’obturateur ouvert juste le temps qu’il faut, ni trop, ni trop peu, afin que les arabesques de leur chorégraphie soient capturées et rendent tout à coup la photo vivante. Ainsi, en une image offrant un aspect pictural et abstrait, est dessiné pour l’éternité l’adorno offert à la vue des spectateurs.

Entendez-vous la musique ? La Milonga s’élance. Aucune danseuse n’a répondu à votre mirada ? Peu importe. Asseyez-vous au bord du parquet le temps d’une tanda et laissez-vous porter par ces aficionados qui font vivre le tango avec grand talent.

Série photographiée lors du festival Tarbes en Tango 2025.

OM-3 + Leica Summarit 5cm f1.5 1957 / Nokton Classic 35mm f1.4.

Cliquez ici ou sur l’image ci-dessous pour accéder à la série

Fév 09

« Fumée sans feu »

« Fumée sans feu »

Voici à nouveau une photo pour laquelle la chance et le hasard se sont donnés la main.

J’ai regardé l’arbre dont le branchage nu m’évoquait un réseau de veines très graphique. J’avais envie de faire une image, il y avait quelque chose à faire avec ces branches. Je tournais un peu autour du sujet lorsque j’ai réalisé que, sous cet angle particulier, les nuages très au-dessus de nous formaient des volutes qui évoquaient une fumée, comme si l’arbre se consumait d’un incendie qui n’existait pas.

J’ai immédiatement déclenché, une seule prise. Dans les secondes qui ont suivi, avec les vents d’altitude les nuages changeaient de forme tout en s’échappant : l’image fugace que la chance m’avait apportée sur un plateau avait pour toujours disparue, sauf… Dans mon appareil.

 

 

 

Olympus PEN-F + Angénieux 25mm f0.95